"Pour cette exposition j’ai choisi de privilégier non pas tant un concept ou un style,
qu’une ambiance, (parmi d’autres que j’affectionne également) bien particulière,
riche d’interrogations et de questionnements :
Une atmosphère onirique, fantastique, mystérieuse : le clair-obscur.
J’ai pensé à Vermeer, à Rembrandt, au Caravage, à Georges de La Tour, des
maîtres (qui ont influencé d’autres artistes tant en peinture qu’en photographie) du
clair/obscur, mais aussi à Redon, Klimt, Hopper. Etc...
J’ai voulu m’inspirer de ces maîtres, non pas les copier ou les imiter, mais d’une
certaine manière pour leur rendre hommage ...avec un outil particulier (l’IA) et un
point de vue d’aujourd’hui.
L’enjeu donc était et demeure le suivant : Apprendre à « dialoguer » (depuis 3
ans !) avec cette IA, qui selon moi (mais je ne suis pas le seul), ne serait ni
intelligente ni artificielle (elle ne « comprend » pas, elle n’anticipe pas, elle n’a pas
de conscience, elle n’éprouve pas d’émotions, elle ne pense pas etc... Elle ne
possède pas (encore ?) ces quelques caractéristiques parmi d’autres, de ce qu’on
appelle communément l’intelligence). Elle est avant tout un extraordinaire
algorithme créé par l’humain aux capacités de calcul phénoménales, améliorant
en continu ses systèmes prédictifs parce que nourri, enrichi et « entrainé « en
permanence par des humains.
Cette « magie » de l’IA, ne signerait pas la fin de « l’artiste » mais au contraire
agirait davantage comme un amplificateur de sa créativité, un catalyseur
d’imaginaires, inspirant, ouvrant sans cesse de nouvelles perspectives, élargissant
son champ de vision. Ce serait donc avant tout un outil dont il faudrait comprendre
et apprendre l’usage, incitant l’artiste lui-même à se réinventer, à se remettre en
question.
(......)
L’artiste-apprenti, entreprend un « dialogue » complexe *avec l’IA puis par son
« talent », doit parvenir à rendre visible, à retrouver, l’indicible, la grâce, la poésie,
les émotions, les failles, les lumières, les ombres de l’humain et de son
environnement.... Toutes ces « choses » que l’IA ne sait pas générer. Pour
l’instant.
*la qualité de l’image dépend de la qualité des mots, du texte !!), (car l’image
générée est certes « spectaculaire » mais trop stéréotypée, ou alors à bien y
regarder, imparfaite esthétiquement, - le diable est souvent dans les détails – et
le rendu, très souvent, ne correspond pas toujours ..à ce qui était demandé !!!.
OMBRES ET LUMIÈRES
NB : Ce texte évidemment n’est pas exhaustif, esquisse à très grands traits la pratique de
l’IA génératrice de textes/images, mais ne dit rien sur son utilisation dans quasiment tous
les domaines, mais n’évoque pas l’IA génératrice de vidéos, de films bientôt, de
musiques, sans parler de toutes les questions éthiques, philosophiques, sociétales,
suscitées par l’irruption de l’IA et des bouleversements qu’elle engendre (engendrera) dans
nos vies".
Antoine Serio - juillet 2024 -
C'est un travail qui ne manque pas d'intérêt.😀 Bravo pour l'exposition au
Château de Meauce! Signé: La Petite Galerie de Callian 83440.